espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Événement > À Montpellier le printemps des Comédiens ouvre la saison des créations

À Montpellier le printemps des Comédiens ouvre la saison des créations

par Véronique Giraud
Du 1er au 21 juin, le Printemps des Comédiens s'impose parmi les grands festivals de théâtre. © Fabian Hammerl copie
Du 1er au 21 juin, le Printemps des Comédiens s'impose parmi les grands festivals de théâtre. © Fabian Hammerl copie
Arts vivants Théâtre Publié le 02/05/2023
Des metteurs en scène parmi les plus novateurs, des écritures contemporaines, des artistes émergents, les écoles de théâtre d'Europe et de Montpellier. En un mois le Printemps des Comédiens rebat les cartes de l'art vivant.

Grand festival des arts vivants, le Printemps des Comédiens de Montpellier affiche en 2023 quelque 50% de créations et autant de spectacles en coproduction. Au programme, quelques-uns des metteurs en scène les plus novateurs, d’Ivo van Hove à Julien Gosselin et Robert Wison, de Sylvain Creuzevault à Kirill Serebrenikov. Les univers et la force évocatrice d’Ingmar Bergman, de Thomas Bernhard, d'Alfred Jarry, de Peter Weiss et de Nikolai Gogol les ont inspiré pour exprimer et montrer aujourd’hui. En ouverture, Après la répétition et Persona, deux œuvres d’Ingmar Bergman, sont mises en scène par Ivo van Hove, dont les festivaliers avaient découvert en 2022 une nouvelle vision de Tartuffe qu'avait interprétée la troupe de la Comédie-Française. Il reviendra à Charles Berling d’incarner une vision singulière qu’avait Bergman du théâtre et du métier de comédien, avec à ses côtés la comédienne Emmanuelle Bercot. La création est portée par la cellule de production Cité du Théâtre Domaine d’O Montpellier/Printemps des Comédiens. En ouverture également, Julien Gosselin fera résonner la colère de Thomas Bernhard qui, avec Extinction, entreprend de « dézinguer tout ce qui a trait à l'Autriche, aux mensonges liés au nazisme, à la bourgeoisie culturelle, la fausse littérature, la violence sociale » comme l’exprime le metteur en scène et artiste associé de la Volksbühne. Sur scène, les comédiennes et comédiens de sa compagnie se mêleront à celles et ceux du théâtre de Berlin. Toujours en ouverture, du 2 au 4 juin, le programme fait se succéder Rapport pour une académie, que Georges Lavaudant crée d’après Kafka, une Histoire(s) de larmes signée Laetitia Spigarelli et J’ai une épée de Léa Drouet. De son côté, Sylvain Creuzevault en ayant fini avec Dostoïevski, s’empare de l’écriture de Peter Weiss, grand observateur de la montée du nazisme dans les années 30. Son Esthétique de la résistance sera l’occasion de découvrir la jeune Promotion 47 du TNS. Kirill Serebrenikov revient en France avec Der Wij (Le Vij) qui sera joué les 16 et 17 juin. De la violence sociale à la montée du nazisme et à l’abomination de la guerre, des mystères de l'enfance au métier de comédien. De quoi capter nos imaginaires et surprendre par des formes nouvelles.

Certaines écritures sont inédites. Parmi elles, celle de Laurent Gaudé qui, répondant à une commande de la metteure en scène Laétitia Guédon, a tourné sa belle plume vers l’idée de la fin. Créé à Montpellier, Même si tout le monde meurt est le fruit d'une étroite collaboration avec les équipes et la troupe du ThéâtredelaCité de Toulouse. Pour Laetitia Spigarelli, le désir de créer en s'intéressant aux larmes donne lieu à une longue épopée.

La suisse est représentée à plusieurs endroits. D'abord par le plébiscité François Gremaud qu'on retrouvera dans trois spectacles, allant Sans savoir où, réinterprétant Giselle… et, en première française, livrant sa Carmen. Future directrice de la Comédie de Genève, la pianiste et metteuse en scène Séverine Chavrier puise à nouveau dans l’œuvre de William Faulkner quand Julia Perazzini s’attache, en l'incarnant, à Faire résonner l’invisible.

Une programmation riche qui, si elle fait la part belle au texte, n’en oublie pas les arts du cirque, de Circus Baobab au merveilleux Boris Gibé, la performance, avec la compagnie chilienne La Re-Sentida, et la musique, avec Hartaqāt ou l’histoire mouvementée du Liban.

Le festival offre depuis cinq ans à des compagnies de tous horizons de confronter leur création en cours au public de Warmup, c’est aussi ça le Printemps des Comédiens. Du 1er au 21 juin.

 

Printemps des Comédiens, du 1er au 21 juin 2023. Sur les scènes et dans la pinède du Domaine d'O, au Kiasma de Castelnau-le-Lez, au Théâtre des 13 vents, au Hangar Théâtre, au Théâtre de la Vignette.

Partager sur
Fermer