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Mot de passe oublié ?Le jeune chorégraphe libanais Ali Chahrour a fait sensation au dernier festival d’Avignon avec Fatmeh (notre article) et Leila’s death, deux spectacles qui puisent au coeur de la mémoire collective arabe. Dans un contexte social, politique et religieux où le corps est souvent objet de censure, il s’attaque aujourd’hui au parangon de la masculinité, avec les attributs de supériorité qu’on lui alloue. Avec un danseur, deux musiciens et une actrice, sa nouvelle pièce, May he rise and smell the fragrance, s’inspire de rituels de deuil, où les femmes sont habituellement dévolues à l’expression des lamentations. Revisitant des traditions solidement ancrées dans le monde arabe, Ali Chahrour oeuvre en archéologue du sensible, remontant la source jusqu’aux secrets de l’ancienne terre noire de Mésopotamie.
Après Potsdam, sa création est jouée à Paris, au Théâtre de l'Aquarium, dans le cadre du festival June Events
May he rise and smell the fragrance. Chorégraphie : Ali Chahrour. Interprétation : Hala Omran, Ali Chahrour. Le 6 juin au Théâtre de l'Aquarium, 2 Route du Champ de Manoeuvre, 75012 Paris.
Avec le soutien du SCAC – Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France au Liban