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Mot de passe oublié ?La Comédie de Valence s’est lancé le défi d’innerver la ville de spectacles et de créations. Ce qui peut paraître simple est en réalité un véritable défi dans une société décrite comme repliée sur elle-même, et avec un pouvoir public davantage penché sur les économies de budget que sur un développement des initiatives. Mais à Valence, le lien forgé entre le Centre dramatique national et la population est fort et ne semble pas prêt de se défaire. Faire du théâtre une Comédie itinérante a conquis les communes d’Ardèche et de la Drôme, depuis les médiathèques au centre pénitentiaire de Valence, et multiplié les moments d'une création. En outre, le partage des moyens de production entre les artistes du collectif, créé par Richard Brunel quand il a pris la tête de La Comédie en 2010, n'a fait qu'encourager cet élan.
Depuis 2010, la Comédie a donc été le lieu de nombreuses créations et de co-productions, parmi lesquelles Avant que j’oublie de Vanessa Van Durme (La Comédie itinérante, La Comédie, puis en tournée, Prix de la meilleure comédienne du Syndicat de la Critique), Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka, Saïgon de Caroline Guiela Nguyen, artiste accompagnée par la Comédie et dont 8 spectacles ont été créés à Valence.
Initié lui aussi en 2010, le festival Ambivalence(s) résume à sa façon cette incroyable énergie qui irrigue la ville. Et réveille en mai des lieux surprenants de Valence, une péniche, une église, une forêt, et cette année un port de commerce. C’est aussi dans ce festival qu’ont vu le jour les magnifiques Fugue, Saïgon, et Certaines n’avaient jamais vu la mer, avant leur programmation dans le In d’Avignon. En 2019, dernière année avant que Richard Brunel quitte le navire pour d’autres contrées, le festival Ambivalence(s) inscrit le théâtre dans son utopie en choisissant pour titre Ville (sans) Frontières.