le journal des créations du 21eVous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous
Mot de passe oublié ?Animation, LE métier de demain
Quand elle arrivera sur le marché du travail, la génération qui est aujourd’hui à l’école primaire considérera sans doute comme la préhistoire de la communication, des arts graphiques et de la production cinématographique les messages fixes, imprimés, les flyers et autres affiches de grands-pères. Elle ne jurera que par l’animation. Une pub sur votre mail ? Animée ! Une communication sur votre smartphone ? Animée ! Une affiche dans les gares, le métro parisien, les aéroports, les galeries commerciales ? Animée !
Tout cela est déjà une réalité aujourd’hui. Les panneaux publicitaires de 4 mètres par 3 qui ornaient les routes et les entrées de ville, les zones commerciales et les avenues nouvelles des cités sont peu à peu remplacés par les écrans. Cela a deux avantages : le message est plus complet et plus attractif et des annonceurs qui n’étaient pas intéressés par l’affichage, comme les producteurs de cinéma avec leurs bandes annonces du dernier film sur écran ou en vente en DVD, communiquent aujourd’hui sur ces nouveaux supports. Depuis plusieurs années, les voyageurs qui attendent leur rame de métro sur les quais parisiens peuvent, à certaines stations, suivre les bandes annonces, mais également un ensemble de publicités présentées en film d’animation.
Un métier de la création. Mais ce n'est pas le seul aspect de l'animation, qui intéresse la production cinématographique, la réalisation des jeux vidéo et de nombreux aspects des arts appliqués. Une évolution qui n'a pas échappé aux gouvernements qui, depuis les initiatives de François Hollande, encourage clairement l'industrie vidéoludique.« C’est un art comme les autres, ça fait partie de la culture et nous y sommes très attachés, a répondu sur Dailymotion la ministre de la culture Françoise Nyssen à un collégien qui l'interrogeait. (…) En France c’est un secteur très actif, très créatif et beaucoup de gens sont dans le secteur du jeu vidéo. Il y a des inventeurs, des concepteurs, des ingénieurs qui travaillent dessus. Nous allons [les] soutenir, et nous sommes très attentifs ici au ministère de la culture de soutenir le jeu vidéo, qui est un vrai élément de notre culture en France. » C'est un fait, les graphistes capables de réaliser ces animations sont aujourd’hui courtisés par les studios de production les plus puissants. La formation à l'animation est spécifique. Or les écoles françaises sont parmi les plus performantes en la matière. Si l’on en croit le site américain Animation Career, spécialisé dans les métiers de l’animation, quatre écoles françaises font partie des dix meilleures au monde en ce domaine. La plus réputée, l’école des Gobelins à Paris, tient même le premier rang. Cette meilleure école au monde est suivie en quatrième position par une école de Valenciennes, Supinfocom Rubika, la septième et la dixième sont dans le sud de la France. Respectivement la Mopa d’Arles, ancienne antenne de Supinfocom Valenciennes, et désormais indépendante. Elle est suivie par l’ESMA (Ecole supérieure des métiers artistiques), créée il y a vingt-quatre ans à Montpellier. Depuis, l’école montpelliéraine a essaimé et donne ses diverses formations dans trois autres villes de France : Nantes, Toulouse et Lyon.
