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Arts numériques : Nemo interroge la disparition du genre humain

par Véronique Giraud
Justine Emard, Co(Al)xistence, installation vidéo © Adagp 2018
Justine Emard, Co(Al)xistence, installation vidéo © Adagp 2018
Arts visuels Numérique Publié le 07/10/2019
"Le genre humain est-il amené à disparaître ?" C’est en posant cette question que la 4e édition de la Biennale des arts numériques Némo étend ses événements dans 40 villes d’Île-de-France du 3 octobre au 9 février 2020.

Alors qu’il s’immisce partout dans notre quotidien, et même dans notre intimité, le numérique suscite toujours l'inquiétude. C’est qu’en parallèle aux nombreuses opportunités de développement qu'on lui doit, est sous-tendue l’idée de l’éjection programmée de l’humain dans la réalisation de nombreuses tâches. Et la question posée par la 4ème Biennale Némo va encore plus loin : Le genre humain est-il amené à disparaître : feu le genre humain ? Pour nourrir l'angoissante interrogation, le fondateur et directeur artistique de la manifestation Gilles Alvarez propose des points de vue artistiques sur les nouvelles technologies, en particulier les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives).

 

Toute la région francilienne. Le rendez-vous des arts numériques s’étend, comme la toile Internet, dans 40 villes en Île-de-France, et pendant cinq mois. Avec pour serveur central le Cent-Quatre-Paris de la rue Curial, d’où la manifestation est désormais pilotée. Pour Nemo, cette édition 2019 achève un premier cycle. La Biennale prendra une toute autre tournure en 2021. Mais en cet automne 2019, Nemo renoue avec la formule qui l’a lancée : l’art contemporain numérique, le spectacle vivant en prise avec les nouvelles technologies, la création dans l’espace public et dans les lieux patrimoniaux, les rapports entre les arts et les sciences, les enjeux sociétaux du numérique. « Il y sera question de l’omniprésent concept « d'intelligence artificielle » (un oxymore ?), de l’apprentissage exponentiel des machines, des réalités augmentées et virtuelles appliquées à la vie quotidienne, de la "main invisible" des datas, de l’homme « augmenté » et de toutes ses qualités et fonctions qui dans le même élan seront diminuées, de la Singularité qui nous est promise, du post-humanisme, du transhumanisme et du post-anthropocène », précisent les deux commissaires des expositions, Gilles Alvarez et le directeur du Cent-Quatre-Paris José-Manuel Gonçalvès.

 

Quatre-vingts événements. Le programme est dense. Composé de 80 événements, il débute en musique le 3 octobre au Trianon, où les œuvres numériques et robotiques proposent d’explorer le monde après la disparition du genre humain, interrogent ce qu’est l’humanité, fait se côtoyer le jamais vu et le jamais entendu… Jusqu’ici tout va bien ? l’exposition principale de la Biennale, invite « à se projeter dans un autre monde, un monde où le dernier être humain s’en est allé en oubliant d’éteindre la lumière », expliquent les deux commissaires. Le dessinateur Bed-Deum, qui a dernièrement collaboré avec Alain Damasio pour MondialeTM, exposera à la Cité internationale des arts ses personnages métamorphoses qui interrogent notre humanité. Autonomie Zéro offrira un joyeux intermède à toutes ces perspectives qui se passent de l’homme, en remettant de l’humain dans la machine. Ouf !

 

Des débuts prometteurs. Le 5 octobre, rendez-vous au Théâtre l’Avant Scène de Colombes avec Histoire de fouilles, une performance de David Wahl. La journée s’achèvera à la fois à Versailles avec la Nuit de la création et au CentQuatreParis pour la Nuit Blanche. Une Guinguette numérique accueillera Marco Brambilla dont l’hommage à Marcel Duchamp, Nu descendant un escalier n°3, déplacera l’illusion de mouvement dans la peinture vers le mouvement de personnages habitant la toile numérique. Art et science entameront un nouvel échange, depuis l’intelligence des plantes à l’effondrement du vivant, entre le chorégraphe flamenca Israel Galvan et un spécialiste japonais de l’intelligence artificielle.

Un avant-goût des rencontres, débats, expositions, performances, concerts, films d’animation, sculptures visuelles et sonores, machines chorégraphiques…

 

 

 

 

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