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Mot de passe oublié ?On n’avait jamais vu ça sous les cieux britanniques. Une centaine de musiciens, des rocks stars comme Elton John et Sting, des groupes comme Radiohead et même Judith Weir, maître de musique de la reine Elisabeth, ont signé une pétition publiée le 20 janvier dernier dans toute la presse d’Outre-Manche, pour dénoncer les effets néfastes du Brexit sur la musique. Boris Johnson, premier ministre et ardent défenseur de la sortie de son pays de l’Union européenne, y est accusé de les avoir « honteusement laissé tomber ». Pour la bonne raison que, depuis le 1er janvier 2021, les musiciens ne peuvent plus librement donner des concerts dans les pays européens. Ils ont désormais besoin de visas individuels, ce qui complique et renchérit l’organisation de tournées. Le négociateur européen Michel Barnier aurait proposé des solutions ainsi qu’une exemption de trois mois en attendant un accord, mais n’aurait pas trouvé d’oreille favorable à Londres.
Les stars se préoccupent en fait des jeunes musiciens émergents « qui peinent déjà à garder la tête hors de l’eau en raison de l’interdiction de la musique live dans le cadre de la pandémie ».
Ce n’est pas le seul aspect, concernant la culture, de l’accord signé le 24 décembre dernier entre Londres et Bruxelles. La France était particulièrement inquiète, en raison de son exception culturelle, et a obtenu que les services audiovisuels soient exclus de l’accord commercial.
L’Union Européenne a également défendu le respect des droits d’auteurs en maintenant les dispositions favorables mises en place en Europe ces dernières années, notamment concernant le marché unique numérique.
Pour le commerce des œuvres d’art, ce sont en revanche les nouvelles mesures douanières, « notamment l’exigence d’une autorisation d’exportation », qui s’appliquent.