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À Dakar, la Maison Ousmane Sow devient musée

par Véronique Giraud
La maison d'Ousmane Sow (1935-2016), sculpteur sénégalais. Dakar (Sénégal), 2007.
La maison d'Ousmane Sow (1935-2016), sculpteur sénégalais. Dakar (Sénégal), 2007.
Arts visuels Arts plastiques Publié le 02/05/2018
La maison dans laquelle le sculpteur sénégalais Ousmane Sow a vécu jusqu’à son décès en décembre 2016 devient musée et s'ouvre aux visiteurs le 5 mai 2018 à Dakar. La Maison Ousmane Sow accueillera les œuvres et les souvenirs de cette figure mondiale de l’art africain contemporain.

La Maison Ousmane Sow, comme elle est d’ores et déjà baptisée, devient donc un musée monographique. À travers un « dédale de pièces bordées de vérandas », les visiteurs découvriront une collection rassemblant des petites sculptures Nouba, des séries africaines, une série en hommage aux grands hommes qui ont marqué la vie de l’artiste sénégalais, mais aussi des œuvres inédites et des pièces inachevées. Également visible, l’atelier de l’artiste laissé tel quel. Selon le désir d’Ousmane Sow pour le musée qu’il appelait de ses voeux, les salles porteront les noms de son père Moctar Sow et de ses amis: Mustapha Dimé, Boris Dolto, Julien Jouga, Souleymane Keita, Ndary Lo, Iba Mbaye, et Gérard Senac.

C'est un bel hommage posthume rendu à ce prolixe créateur qui a largement contribué à rendre populaire l’art africain contemporain, et dont les sculptures de guerriers géants ont rendu célèbre en Europe et dans le monde. Alors qu'il a longtemps vécu à Paris, l'artiste avait choisi de revenir vivre et travailler dans son Sénégal natal. "Cette maison qu’il habita jusqu’à son décès, Ousmane Sow l’avait baptisée Le Sphinx car elle était pour lui la préfiguration de la série qu’il imaginait sur les Egyptiens. Tête, bras et dos du Sphinx sont représentés symboliquement en une architecture résolument contemporaine qu’il avait conçue sur maquette, comme une sculpture, comme une oeuvre à part entière" écrit la réalisatrice Béatrice Soulé sa compagne. Il y acheva, en 1999, la création de La bataille de Little Big Horn, qui a été exposée sur la corniche à Dakar, puis sur le Pont des Arts à Paris avec ses séries africaines, une rétrospective qui accueillit trois millions de visiteurs. Le bâtiment poursuit sa vie, publique celle-là, entre œuvres d’art et souvenirs de son ancien propriétaire.

La Maison Ousmane Sow ouvre au public le 5 mai, aux premiers jours de la 13e Biennale de Dakar. Son thème sera L'heure rouge, « Le carrefour entre le passé et l’avenir que nous nommons le présent », précise le commissaire de la Biennale, l'écrivain camerounais Simon Njami.

 

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