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L’art numérique s’empare des espaces culturels

par Laura Coll
Mirages et Miracles - Adrien M & Claire B, Nantes
Mirages et Miracles - Adrien M & Claire B, Nantes
teamLab - la Villette
teamLab - la Villette
L'atelier des lumières - Gustav Klimt ©E.Spiller
L'atelier des lumières - Gustav Klimt ©E.Spiller
Mirages et Miracles - Adrien M & Claire B, Nantes
Mirages et Miracles - Adrien M & Claire B, Nantes
Phautomaton - Philippe Boisnard, Le Cube
Phautomaton - Philippe Boisnard, Le Cube
Arts visuels Numérique Publié le 31/05/2018
Le numérique a le vent en poupe. Plus encore, il semble littéralement infuser la sphère artistique. En ce moment, à Paris et ailleurs, de nombreux espaces culturels lui consacrent des expositions immersives plus fascinantes les unes que les autres...

Le passage de l’ère industrielle à l’ère numérique s’est accompagné d’un intérêt croissant des artistes pour les croisements entre art et technologie. Les arts numériques ont fait leur entrée progressive dans les années 90 et ont contribué à remettre en question les notions traditionnelles de l'œuvre d’art, du public, de l’artiste. Ce dernier n’est plus le seul et unique créateur d’une œuvre. S’il en est l’initiateur, il peut également endosser le rôle de médiateur ou d’animateur des interactions entre le public et l'œuvre. Le processus de création lui-même peut également être le fruit de collaborations complexes entre un artiste et une équipe de programmeurs, d’ingénieurs, de scientifiques et de designers graphiques. De fait, nombre de festivals, expositions temporaires ou permanentes, performances, ateliers, autour du numérique investissent divers lieux d’art et de culture. Il y a quelques mois, plusieurs espaces culturels consacraient des expositions dont l'objet même était la création numérique comme art, à l'instar de Co-Workers au Musée d'art moderne de Paris, TERRA DATA, nos vies à l’ère du numérique à la Cité des Sciences, et plus récemment Les faits du hasard au CENTQUATRE Paris, ou La belle vie numérique à la Fondation EDF. Actuellement, un florilège d’œuvres et de créations lui sont consacrées.

 

Pendant quatre mois, le collectif japonais teamLab compte bien éblouir avec ses installations immersives le public de la Villette à Paris. Dans un espace de 2000 m2, le spectateur plonge dans un décor numérique pour effectuer un voyage des sens. Le collectif, composé de 550 artistes, programmateurs, ingénieurs, animateurs 3D, mathématiciens et architectes, souhaite explorer « une nouvelle relation qui transcende les frontières entre les individus ainsi qu’entre l’humanité et le reste du monde ». Baptisée teamLab : Au delà des limites, l’exposition transforme la Grande Halle en laboratoire visuel inédit jusqu’au 9 septembre.

À L’atelier des lumières, le public peut vivre une expérience esthétique au plus près des plus beaux tableaux de l'autrichien Gustav Klimt, et au son de valses viennoises. Et de quelques œuvres de deux autres grands artistes viennois, Egon Schiele et Friedensreich Hundertwasser, que le travail de Klimt a influencés. Cette installation psychédélique, qui fait basculer dans un autre monde, est en place jusqu’au 11 novembre.

Le Cube, centre de création numérique parisien, consacre jusqu’au 2 juin une exposition à l’artiste et écrivain Philippe Boisnard avec Phautomaton, une œuvre poétique numérique et participative. Le concept ? Permettre aux participants de créer leur propre visage à partir de leurs mots. Le visage est affiché en temps réel sur le site Phautomaton.com. Une création qui interroge sur les possibles communautaires de notre humanité, et met en lumière la manière dont le sujet contemporain s’incarne dans les réseaux de communication. Le Cube dédie également une exposition à Anne Sarah Le Meur, retraçant trente années de son travail sur le potentiel plastique du langage informatique. Avec son installation Au creux de l’obscur, l’artiste explore la lumière et l’obscurité en images de synthèse, créant des œuvres numériques abstraites mais organiques, au lyrisme inédit. Le spectateur est aussi acteur de sa création et c’est son comportement (rotation de sa tête, vitesse, lenteur) qui détermine les phénomènes, les rendant visibles ou invisibles, modulant les couleurs.

 

D’avril à novembre, la folie numérique s'empare de une série d’installations dans le cadre d’une exposition en mouvement baptisée [ô]. Un regard sur cette ressource vitale convoquée comme médium d’expression. Au programme : des installations sonores comportementales ou contemplatives, des vidéo-mapping, projections vidéo sur gouttelettes, résEAUx sociaux, performances aquatiques ou ateliers.

 

Avec sa nouvelle exposition 1 2 3 DATA, la Fondation EDF  poursuit l’exploration des nouveaux univers créatifs, qui alternent entre science art et design. Pour la première fois en France, une quarantaine de data designers présentent leur production en s’emparant des données comme d’un matériau de création. Des expositions, gratuites, qui s’articulent autour de deux axes : la solidarité et le progrès.

 

Dessins augmentés, illusion holographique, réalité virtuelle, Mirages & miracles de la compagnie Adrien M & Claire B invite à explorer la limite entre le réel et la fiction, l’animé et l’inanimé. L’exposition à voir à la Fabrique Stéréolux jusqu’au 24 juin propose une série d’installations mêlant arts plastiques, graphiques et numériques, à travers laquelle la magie des technologies se met au service de l’artistique.

 

Dans la même lignée, le Palais de la découverte ouvre une exposition permanente baptisée Informatique et sciences du numérique, conçue en partenariat avec Inria et l’Agence du numérique. Cet espace dédié permet d’entrer dans une discipline complexe de manière accessible au moment où tous les domaines de la société se numérisent. L’occasion d’aborder les sciences du numérique en appréhendant le Big Data, l’apprentissage automatique, les robots et les réseaux.

 

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