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Mot de passe oublié ?Carrefour du cinéma d’animation, panorama d’un art du court
Pour la première fois, le Carrefour du cinéma d’animation organise une compétition de courts métrages français, à peine sortis des studios. Au sein de sa programmation riche d’une quinzaine de films, des invités prestigieux, des longs métrages en avant-première ou inédits, quelques secrets de fabrication et un cadavre exquis animé réalisé pendant le festival par les étudiants des écoles françaises d’animation. Le parrain de ce cadavre exquis 2018, qui sera présenté au public lors de la soirée de clôture dimanche 16 décembre, est Richard Williams. L'animateur du célèbre Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, invité d'honneur de l'édition, assistera à la remise des prix du meilleur court-métrage français. Le public est invité à le rencontrer pour une rétrospective de sa carrière et pourra assister à la projection de son inédit inachevé Le voleur et le cordonnier.
Parmi les autres auteurs invités, le cinéaste coréen Erick Oh, qui a œuvré au sein des studios Pixar. Il présente au Forum des Images sa série jeune public Pig : The Dam Keeper Poems. Le Britannique Jonathan Hodgson revient lui sur ses court-métrages et sa toute dernière réalisation, Roughouse. L’édition s’achèvera avec le peintre et sculpteur hongrois Milorad Krstić, qui dévoilera son premier long métrage Ruban Brandt, Collector, annoncé comme un film ovni.
Une partie de la programmation est consacrée aux œuvres de créateurs pour qui le cinéma d’animation est un moyen de dénoncer conflits et oppressions. Au menu, une séance de films courts internationaux et plusieurs longs métrages en avant-première ou inédits. Parmi la sélection 2018, le documentaire animé Another Day of Life, présenté en ouverture du festival le 12 décembre, adaptation du récit poignant du journaliste polonais Ryszard Kapuscinski sur la guerre civile en Angola dans les années 70. Wardi, film en animation de marionnettes, décrit le conflit israélo-palestinien vu à travers les yeux d’une jeune réfugiée, tandis que Funan, premier long métrage de Denis Do, revient sur l’histoire familiale marquée par la dictature des Khmers rouges.
