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Le Festival d’Automne sème les arts vivants dans la capitale

par Véronique Giraud
Pour sa 46e édition, le Festival d'Automne à Paris essaime les créations dans une multitude de lieux culturels de la capitale. DR
Pour sa 46e édition, le Festival d'Automne à Paris essaime les créations dans une multitude de lieux culturels de la capitale. DR
Schaubuehne am Lehniner Platz. ‘UNGEDULD DES HERZENS’, von Stefan Zweig. Regie: Simon McBurney, Buehne: Anna Fleischle, Kostueme: Holly Waddington, Musik: Pete Malkin, Benjamin Grant, Video: Will Duke. Mit: Robert Beyer, Marie Burchard, Johannes Flaschberger, Christoph Gawenda, Moritz Gottwald, Laurenz Laufenberg, Eva Meckbach.
Schaubuehne am Lehniner Platz. ‘UNGEDULD DES HERZENS’, von Stefan Zweig. Regie: Simon McBurney, Buehne: Anna Fleischle, Kostueme: Holly Waddington, Musik: Pete Malkin, Benjamin Grant, Video: Will Duke. Mit: Robert Beyer, Marie Burchard, Johannes Flaschberger, Christoph Gawenda, Moritz Gottwald, Laurenz Laufenberg, Eva Meckbach.
Arts vivants Théâtre Publié le 06/09/2017
Manifestation itinérante entre les salles de théâtre de la région parisienne, le Festival d’Automne à Paris est un moment rare après Avignon. Cette 46e édition ne fait pas exception.

Les créations en arts vivants et en arts visuels tendent aujourd’hui plus que jamais à l’expérimentation, plus qu’à la production de spectacles culturels à consommer. Ces arts, qui questionnent depuis toujours le monde et ses bouleversements, portent une vision critique de nos sociétés occidentales et de nos individualités. Et la scène est devenue un lieu d’interrogation plus que d’idéologie.

C’est bien ce que renvoie une manifestation comme le Festival d’Automne à Paris qui, de septembre à décembre, ambitionne d’essaimer dans les lieux culturels de la capitale, 50 cette année, des productions artistiques emblématiques des tendances actuelles.

Parmi ces tendances, la question du public des salles de spectacle est posée et le jeune public, spectateur de demain, motive de plus en plus les créateurs de talent comme les diffuseurs traditionnels. On lui fait la part belle à Avignon, surtout depuis qu’Olivier Py dirige le festival, il est également très présent dans cette édition du Festival d’Automne avec une programmation de six spectacles « à voir en famille ». Autre tendance, celle de créateurs qui, non issus de la formation traditionnelle à la danse ou au théâtre, ont trouvé leur public en expérimentant des formes jusque-là marginales, mettant en scène des amateurs, des adolescents, des personnes handicapées ou différentes. Et du coup questionnant les codes de la scène et du spectacle. Le travail du chorégraphe Jérôme Bel est emblématique à cet égard et les organisateurs du Festival d’Automne ont choisi cette année de dresser son Portrait en huit pièces et un film. Au cœur de ce Portrait, deux créations sont attendues – dont une avec le Ballet de l’Opéra de Lyon – et deux pièces historiques sont jouées pour la première fois au Festival.

 

60 artistes invités. Plusieurs artistes invités cette année en témoignent. Parmi les 60 artistes invités, certains sont liés à l’histoire du Festival (Brian Ferneyhough, Mark Andre, Romeo Castellucci, Boris Charmatz, Maguy Marin, Olga Neuwirth…). D’autres sont de nouveaux compagnons de route (Baptiste Amann, Tania Bruguera, Jonathan Capdevielle, Mohamed El Khatib, Milo Rau…).

L’une des caractéristiques de cette édition est le nombre d’auteurs du XXe siècle. Pierre Alferi, Samuel Beckett, Anton Tchekhov, Thomas Bernhard et Georges Bernanos ont été élus par des metteurs en scène français et étrangers qui ont choisi de les revisiter, y cernant une résonance toute contemporaine. Pour Simon Mc Burney, c’est la rencontre fortuite avec le roman de Stefan Zweig, La pitié dangereuse, qui a déclenché en lui la nécessité de l’adapter pour la scène, comme il l’avait fait à Avignon en 2012 avec Le maitre et Marguerite de Boulghakov. Le dramaturge et metteur en scène britannique a perçu entre les lignes que l’écrivain autrichien écrivit en exil en 1929 une particule en suspension dans l’air d’aujourd’hui, la compassion. Non pas le regard attentif à l’autre, mais une attitude collective qui se rapproche dangereusement de la lâcheté et de l’égoïsme. La pièce, créée avec sa compagnie Complicité en décembre 2015 à la Schaubühne de Berlin, est reprise pour la première fois en France au théâtre des Gémeaux de Sceaux. Elle y est jouée du 14 au 24 septembre par les comédiens de la prestigieuse Schaubühne.

 

Festival d'automne à Paris, du 13 septembre au 31 décembre

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