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Mot de passe oublié ?Le Louvre est en passe de devenir la carte de visite des Émirats Arabes Unis. Aboutissement d'un accord intergouvernemental signé sous Jacques Chirac entre la France et les Émirats arabes unis en mars 2007, le musée est une prouesse diplomatique et un événement architectural dans le quartier d'Abu Dhabi, sur l'île de Saadyat («l'île du bonheur»), encore quasi déserte au moment où il est sorti de terre. Le bâtiment a été conçu dans la magnificence. On n’en attendait pas moins au pays de l’or noir, et, pour son auteur l'architecte Jean Nouvel, l'assurance d'un budget qui pouvait souffrir retards ( l'ouverture était prévue fin 2012) et dépassements (le montant initial du chantier est de 582 millions d’euros). Ces inconvénients, qui auraient créé la polémique en France, ne sont pas ici un problème.
En ces jours d’inauguration, les collections du musée le plus fameux du monde sont éclipsées par les 7 500 tonnes de sa toiture métallique dont les commentateurs se sont emparés pour les comparer à celles de la Tour Eiffel. Mais la comparaison s’arrête là. Le dôme qui surplombe les murs immaculés du musée d'Abu Dhabi est traversé de 7850 étoiles qui laissent apparaître soleil et lumière naturelle à travers huit strates superposées. Cette complexe coupole, signe majeur de l'architecture arabe, joue avec la modernité et le paysage, et fait jouer l'ombre et la lumière. "Le Louvre Abou Dhabi, décrit Jean Nouvel, devient ainsi le but d’une promenade urbaine, jardin sur la côte, havre de fraîcheur, abri de lumière le jour et le soir, son esthétique se veut en accord avec sa fonction de sanctuaire des œuvres d’art les plus précieuses". Il ne faudrait pas en effet oublier les 600 œuvres exposées, qui ont fait le voyage de Paris pour un prêt de dix ans.. Elles proviennent de treize musées fanrçais, dont près de 300 du Louvre.