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Mot de passe oublié ?L’École des loisirs fait sa rentrée littéraire
L’Ecole des loisirs a donc voulu s’adresser aux médias pour présenter ses nouveautés. L'année 2015 fut festive, célébrant les cinquante ans de la maison d’édition avec une kyrielle d'événements et, point d’orgue de la reconnaissance publique et artistique des auteurs de la littérature jeunesse, une exposition exceptionnelle au Musée des arts décoratifs qui aura duré huit mois (lire notre article). L’éditeur semble d'ailleurs y avoir pris goût puisqu’une autre exposition sera inaugurée mi-octobre à l’Alcazar de Marseille, et programmée jusqu’en janvier 2017.
Accueillant la presse au Ciné 13 Théâtre le 30 août, Louis Delas, qui dirige la maison depuis 2013, rappelait en introduction : « L’École des loisirs est une maison indépendante et de conviction, une maison d’édition qui a un projet qui s’inscrit dans la durée. C’est une maison familiale depuis quatre générations, une configuration de plus en plus rare tant il est très difficile de résister au diktat du court-terme. Nous faisons partie de ces résistants et surtout nous nous attachons à la dimension artisanale de notre métier tout au long de la chaîne du livre. Cela étant, notre maison doit en permanence se remettre en question, se renouveler, innover, dans le respect de son ADN et du cap éditorial qui a constitué son succès. » Louis Delas a également évoqué en quelques mots les nouvelles donnes de la jeunesse, des jeunes adolescents en particulier, dont les centres d'intérêt ont évolué vers des questions profondes que la société se pose. Ces jeunes qui ressentent aujourd'hui une société désemparé face à ses nombreuses mutations. Des sujets et des interrogations qui inspirent aujourd'hui les auteurs de jeunesse et renouvellent l'ADN de la littérature jeunesse.
Les six auteurs invités à parler de leur actualité sont bien sûr dans cette dynamique. Chacun est présenté par un membre de L’école des Loisirs, parfait connaisseur de leur œuvre. Se sont succédés : Susie Morgenstern avec Espionnage intime, Marie Desplechin avec Sothik, Malika Ferdjoukh avec Le Club de la pluie, Carl Norac, Grégoire Solotareff, Jeanne Boyer.
Chacun de leur passage fut l’occasion de mesurer l'esprit "famille" de la maison et surtout la dimension tentaculaire de l’éditeur français de littérature d’enfance et de jeunesse. Car, outre ses nombreuses collections, son catalogue s’est enrichi, avec Rue des Sèvres, d’adaptations en bandes dessinées de romans de l’École des Loisirs. Ainsi tout récemment l'album Quatre sœurs a été adapté par Cati Baur du roman éponyme de Malika Ferdjoukh, ou encore Le journal d’Aurore, roman de Marie Desplechin adapté par Agnès Maupré. Ce dernier opus est par ailleurs emblématique du renouvellement de l'éditeur puisque, d’abord roman, puis devenu bande dessinée, Le journal d’Aurore vient d'être adapté au cinéma par la réalisatrice Émilie Deleuze. Sous le titre Jamais contente, le film sortira dans les salles en janvier 2017. Léna Magnien y incarne Aurore aux côtés de Philippe Duquesne, de Catherine Hiegel ou encore Alex Lutz.
