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Mot de passe oublié ?Nacera Belaza voulait explorer le maintien du corps en état de chute constant. Sa création L'envol débute dans le noir complet, d’où sortent peu à peu des sons qui accompagneront toute la performance. Les uns après les autres, quatre danseurs vont être révélés au public, faiblement éclairés par les projecteurs. La lumière restera tamisée, l’accompagnement sonore augmente lui au fur et à mesure des mouvements des performeurs. Ces derniers vont prendre place sur scène pour chercher un équilibre, tomber, se rattraper, essayer de prendre leur envol. L’atmosphère instaure une forme d’angoisse, une pression, en accord avec les mouvements des danseurs qui cherchent inlassablement à atteindre l’impossible.
Nacera Belaza s’intéresse à la liberté du corps, à l’absence de résistance, au ressenti du vide et à l’abandon de soi. Sa performance explore l’idée de ne plus avoir peur de la peur, d’embrasser ce qui est le plus redouté, la chute. Elle pousse le paroxisme jusqu'au sentiment d’acceptation que l'on ressent lorsque le choc est imminent et qu’il ne sert plus à rien de se débattre, alors toute résistance est abandonnée.
Cette idée de chute peut être expérimentée dans divers contextes, et Nacera Belaza exprime être plusieurs fois tombée sur le plateau et en avoir ressenti une libération, en tant que danseuse comme humainement. Danser est pour elle une nécessité vitale. Autodidacte, la danse est pour elle spontanée, son corps guidant ses mouvements. C’est ainsi qu’elle voyage, intérieurement comme physiquement, partant à la recherche d’elle-même et utilisant la danse comme outil d’introspection.
L'envol, chorégraphie, conception son et lumière : Nacera Belaza. Avec : Nacera Belaza, Aurélie Berland, Imani Butler, Paulin Banc, Mohamed Ech Charquaouy. Création pour Montpellier Danse, les 28 et 29 juin 2022 au studio Bagouet de l'Agora.