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Mot de passe oublié ?Quel est votre sentiment après cette conférence ?
Deux interventions sont à retenir : celle du directeur du Théâtre de la Commune à Aubervilliers, Didier Bezace, qui a rappelé que toutes nos actions (qu’il s’agisse de notre métier d’artiste ou de nos revendications, ndlr) s’adressent à un public ; et celle d’Ariane Mnouchkine, directrice du théâtre de la Cartoucherie à Paris, selon laquelle on ne peut pas séparer nos protestations, concernant la façon dont le gouvernement nous propose d’exercer notre métier, d’une réflexion sur la politique générale de l’État depuis l’élection de Nicolas Sarkozy.
Selon vous, cette baisse de subventions est-elle le signe d’un désengagement de l’État pour la culture ?
Notre problème dépasse celui de la baisse des subventions, même si cette action peut produire des effets dramatiques sur nos métiers. Je crois qu’il faut réfléchir aux pratiques régulièrement inacceptables de ce gouvernement qui ne touchent pas seulement la culture, je pense, par exemple, à son attitude par rapport au Conseil constitutionnel ou encore aux tests ADN dans le cadre des nouvelles lois sur l’immigration.
Pourquoi est-ce important de mobiliser le public à vos côtés ?
Les baisses de subvention produisent des effets qui ne sont pas visibles par le public : si on retire de l’argent à un théâtre, cela implique qu’un spectacle ne sera pas produit, qu’il n’existera pas. Nous ne luttons pas pour des « avantages ». Nous devons sortir de tout ce qui peut ressembler à du corporatisme.