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Retrouvailles au Monfort, promesses d’un art bien vivant

par Véronique Giraud
Sur la scène du Monfort, Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel présentent la saison. ©Rivaud NAJA
Sur la scène du Monfort, Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel présentent la saison. ©Rivaud NAJA
Arts vivants Interdisciplinaire Publié le 06/09/2020
Le 10 septembre, le public a pu assister à la présentation de la saison 2020/2021 du théâtre Monfort. Les belles promesses de la programmation n'ont d'égal que l'impatience des spectateurs à reprendre les chemins des arts vivants.

Rouvrir un théâtre au temps du Covid19 est un exercice de style. Et si l'humeur est au plaisir de revoir un lieu, le Monfort, où les souvenirs affluent malgré soi, sur scène les gestes de Laurence de Magalhaes et de Stéphane Ricordel occupent l'esprit et les intermèdes. Et rappellent que c'est à la seule condition du respect des gestes barrières que les arts vivants peuvent survivre à la pandémie. C'est donc équipée de mouchoirs et de gel hydroalcoolique, et après avoir exprimé la joie de revoir le public masqué mais nombreux dans les gradins, que Laurence a présenté la saison 2020/2021. Une saison riche de créations, qui entremêlent théâtre, cirque, danse, musique, performance, arts plastiques, comédie musicale. Des œuvres sensibles qui seront accueillies dans la grande salle ou dans la cabane, les deux scènes du Monfort.

On y retrouvera des artistes et des spectacles qui nous ont marqué lors de leur création, comme Notre histoire, qui raconte le couple Stéphane Schoukroun et Jana Klein (notre article), Une femme se déplace, magnifique comédie musicale de David Lescot (notre article), ou encore Les dimanches de Mr Dézert, un rendez-vous de Lionel Dray avec l’absurde et le burlesque. Le danseur et chorégraphe Oliver Dubois donnera avec Pour sortir au jour un condensé de ses troublants solos, Élise Vigier et Marcial di Fonzo Bo, le Théâtre Dromesko, Mathias Pilet reviennent avec leurs nouvelles narrations. Apparaissant et disparaissant sans cesse, la danseuse chorégraphe Kaori Ito donne un mouvement poétique à sa vie d'artiste en se désarticulant avec Robot, l'amour éternel, une pièce qu'elle reprend pour le public du Monfort. Après A Berman Affair en 2019, Serge Nicolai adapte Sleeping, d'après le roman Les belles endormies de Yasonari Kawabata dans une forme inspirée et influencée par le Nô et le Kabuk. On avait aimé Capitalotractées en 2015, la danseuse sur fil Sanja Kosonen revient au Monfort avec Cry me a river, qui crée un lien inédit entre les arts du cirque et le rituel finlandais des pleurs chantés. Dans un tout autre registre, l’humour combattif de Solal Bouloudnine fera resurgir Michel Berger, son idole, pour Seras-tu là ? Et l’équipe de Monstrum Théâtre clôturera la saison en juin 2021 avec son plébiscité 40° sous zéro, curiosité interprétée par sept comédiens habillés par Christian Lacroix.

Rien ne lie les uns aux autres que l'audace de se dépasser.

 

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