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Séries Mania : La grande histoire d’ « Une amitié dangereuse »

par Élisabeth Pan
Une amitié dangereuse. De gauche à droite, Stéhanie Gil (Anne d'Autriche) et Kelly Depeault (Marie de Rohan). © Nicolas Velter - Storia Télévision - FTV
Une amitié dangereuse. De gauche à droite, Stéhanie Gil (Anne d'Autriche) et Kelly Depeault (Marie de Rohan). © Nicolas Velter - Storia Télévision - FTV
Publié le 21/03/2024
Série historique, Une Amitié Dangereuse montre l’amitié peu connue entre la Reine de France Anne d’Autriche et Marie de Rohan-Montbazon. Les deux premiers épisodes de la série, qui devrait sortir plus tard dans l’année, ont reçu un bel accueil du public du Festival Séries Mania.

Tirée de la saga Marie des Intrigues et Marie des Passions de Juliette Benzoni, Une Amitié Dangereuse débute avec le coup d’État que le roi Louis XIII dut organiser contre sa mère, Marie de Médicis, qui ne le laissait pas régner. Connu pour sa faiblesse de corps et d’esprit, craignant l’intimité avec son épouse, le jeune roi ne parvenait pas à doter le royaume d’un héritier. Charles d’Albert, duc de Luynes et favori de Louis XIII, eut l’idée d’amener à Anne une amie qui serait dans leur camp, et épousa la jeune Marie de Rohan-Montbazon, connue pour sa fougue et son rejet des conventions. Ce que ni le roi ni le duc n’avaient vu venir, c’est l’amitié puissante et sincère qui naquit entre les deux jeunes femmes. Même après que Louis XIII l’eut fait bannir du Palais, Marie trouva le moyen d’y revenir en épousant Claude de Lorraine, duc de Chevreuse, dans le but de revoir la reine.

La complicité des jeunes filles touche dans cette série tendre et pleine de vie. L’équipe de tournage était présente à Séries Mania, où Une Amitié Dangereuse concourt dans la catégorie Compétition Française. Le créateur, scénariste et réalisateur Alain Tasma, les scénaristes Eve de Castro et Henri Helman, le compositeur Cyrille Aufort et les acteurs Jérémy Gillet, Kelly Depeault, Stéphanie Gil et Raïka Hazanavicius se sont prêtés à l’exercice des questions posées par le présentateur et dans le public.

 

Le choix d'une héroïne. Le créateur est revenu sur la genèse du projet, qui devait à l’origine porter sur le personnage de Nicolas Fouquet. C’est en lisant un livre sur le Vicomte de Bragelonne dont la préface faisait une description de Marie de Rohan-Montbazon qui a attisé la curiosité d’Alain Tasma, au point de le décider à monter son projet autour de cette femme peu connue du grand public. Il dit de son héroïne « Elle se sert des hommes, ce ne sont pas les hommes qui se servent d’elle. »

Féru d’Histoire, Alain Tasma n'a pas voulu prendre de liberté afin de rendre la série aussi juste et authentique que possible. Pour cela, il est aidé de la scénariste Eve de Castro, particulièrement attentive au langage employé, afin qu’aucun mot n’existant pas au XVIIème siècle ne soit prononcé. La série a été entièrement tournée en décors naturels, le Château d’Ancy le Franc devenant alors Versailles. Ajoutant à son authenticité, l’équipe choisit de ne prendre que des acteurs et actrices du même âge que les personnages qu’ils interprètent (au plus proche du moins, la série s’étalant sur plusieurs années de leurs vies), et de la même nationalité. Stéphanie Gil (Terminator : Dark Fate, Journey to Bethlehem), choisie pour interpréter Anne d’Autriche, est une actrice espagnole, trilingue (espagnol, anglais et français), ce qui permet que son accent dans la série soit vrai et son espagnol impeccable. Son jeune âge (18 ans) est également proche de celui de la reine au début de la série (16 ans). Il est rare de voir des acteurs jouer des personnages qui ont le même âge qu’eux, mais c’est encore plus rare pour les séries historiques. La gestuelle était un autre facteur qui importait à l’équipe créative. Les acteurs ont alors dû travailler avec des faucons, apprendre les danses d’époque, faire de l’équitation… Pour ajouter aux prouesses des comédiens. Ces derniers n’ont pourtant eu que deux semaines de répétition avant le tournage, qui n’a duré que 45 jours. Les actrices témoignent que les robes les ont aidées à servir la gestuelle le plus naturellement, et Jérémy Gillet, qui incarne Louis XIII, a expliqué comment il s’est entraîné au bégaiement et à la gestuelle de son personnage : « J’essayais d’en faire le moins possible. C’est tout le problème du personnage, il n’arrive pas à entrer dans le corps du roi. » Afin de contrebalancer l’ambiance d’époque et de ramener la série à nos jours, Alain Tasma a demandé au compositeur Cyrille Aufort de faire « pas trop classique ».

Ce projet, qui porte à cœur à toute l’équipe, a reçu une belle réception des spectateurs, la plupart ayant exprimant qu’ils n’avaient pas vu depuis longtemps de série historique aussi bien conçue. Le créateur a glissé que la série devrait sortir en septembre sur France 2, mais aucune date officielle n’a été annoncée.

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