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Mot de passe oublié ?Bonheur attire le regard, pose question, mais, pour la commissaire de l’exposition du MAIF SOCIAL CLUB, Anne-Sophie Bérard, ce qui importe le plus dans cette proposition c’est le mot Tentatives. Alors l’esprit s’apaise car si le bonheur ne dure qu’un instant, les tentatives de chacun pour l’atteindre sont nombreuses, et variées.
L’exposition, dont la scénographie a été confiée à Constance Guisset, se présente comme un labyrinthe dans lequel on avance, d’une proposition d’artiste à une autre, et d’une couleur à une autre. L’ambiance feutrée autorise à s’extraire du dehors pour se concentrer sur des créations parfois de très petite taille, toutes d’une grande poésie, souvent uniques. La première vision qui s’offre au visiteur, au milieu d’un bleu céleste, c’est un quartier de lune lumineux pendu dans une cage à oiseau noire, une œuvre de Laurent Pernot. Enfermer la lune, quelle idée ! En face, accrochée au mur, une main tient une boule de verre. En se maintenant à une certaine distance on distingue la mer en mouvement. Enfermer la mer, quelle idée ! Laurent Pernot traduit ces tentatives en autorisant tous les possibles du rêve… et ses interprétations. C’est ce qui va se produire devant chaque œuvre, depuis le couple enlacé des Dreamers Forest (2015) de Xoang Choi dont ici les reflets se multiplient à l’infini au Jardin des délices (2005) dans lequel Sliman Raïs fait émerger les confidences anonymes suscitées par le mot « faute ». Depuis le duveteurx nuage suspendu entre des feuilles de verre que son auteur, Leandro Erlich, a curieusement intitulé Souris (2018) aux machines imaginaires Simultium (2009) et Yllux (2012) que Jean Katambayi a inventées, prêtes pour qu'un chercheur s'en empare et concrétise la tentative de résoudre les problèmes énergétiques du Congo.
Tentatives de Bonheur, du 26 avril au 26 juillet 2019 au MAIF SOCIAL CLUB, 37 rue de Turenne Paris 3e.