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Nîmes, romaine et contemporaine

par Véronique Giraud
L’affiche de la première Contemporaine de Nîmes a été réalisée en 3D par le jeune graphiste Paulin Barthe.DR
L’affiche de la première Contemporaine de Nîmes a été réalisée en 3D par le jeune graphiste Paulin Barthe.DR
Arts visuels Installation Publié le 11/05/2024
La cité romaine s'offre une "nouvelle jeunesse" avec la triennale Contemporaine de Nîmes. Espace public, monuments, sites patrimoniaux, musées, lieux culturels et du quotidien sont investis par des artistes reconnus et émergents de la scène française et internationale, de toutes disciplines et de toutes générations. La cité romaine s'offre une "nouvelle jeunesse" avec la Contemporaine de Nîmes. La première édition est programmée d'avril au 23 juin 2024.

Romaine, Nîmes l’est par son riche passé. Contemporaine, elle l’est aussi avec les expositions du Carré d’art, musée construit il y a trente ans par l'architecte Norman Foster en contraste avec la Maison Carrée, temple deux fois millénaire. En 2024, la ville se veut plus contemporaine que jamais et inaugure une triennale, la Contemporaine de Nîmes, qui investit autant l’espace public que les monuments, sites patrimoniaux, musées, lieux culturels et du quotidien avec des artistes reconnus et émergents de la scène française et internationale, de toutes disciplines et de toutes générations.

Avec pour titre générique Une nouvelle jeunesse, et pour thème la jeunesse actuelle, la programmation s’articule autour de quatre axes. D'abord une grande exposition pluridisciplinaire à travers la ville qui rassemble 12 binômes intergénérationnels d’artistes dans autant de lieux, intitulée La Fleur et la Force. Des élèves d'écoles élémentaires, de collèges et de lycées ont été associés aux créations d'artistes reconnus. L'occasion pour ces jeunes de traverser les codes et les pratiques.

Aïda Bruyère et Judy Chicago sont au musée des cultures taurines avec Plein feux. L'installation vidéo immersive de l’artiste Aïda Bruyère, intitulée Make Up Destroyerz III, a été conçue en co-création avec des collégiens et des lycéens de Seine-Saint-Denis et de Nîmes. Elle est introduite par un ensemble d’œuvres iconiques de l’artiste américaine Judy Chicago, pionnière de l’art féministe.
Au musée du Vieux Nîmes, la jeune artiste textile Jeanne Vicerial rend hommage au maître de l’outrenoir, Pierre Soulages. Plusieurs des œuvres du peintre entrent en dialogue au sein d’une installation multisensorielle inspirée autant par l’idée de renaissance que de métamorphose, de l’état d’antériorité qui précède la naissance, du dernier souvenir avant que ne commence la vie. Ce parcours du blanc vers le noir, puis du noir vers le blanc met en lumière les parallèles entre les pratiques des deux artistes. Fils et sillons laissés par le passage du pinceau semblent parfois même s’interchanger. Il a été réalisé avec la participation d’étudiantes et d’étudiants en métiers d’art et design mention mode du Lycée Ernest Hemingway.

La jeune peintre Neïla Czermak Ichti expose aux côtés de l’une de ses artistes préférées, Baya, icône de la peinture algérienne décédée en 1998 dont une trentaine de gouaches de différentes périodes sont rassemblées pour l’occasion  au au Musée des Beaux-Arts de Nîmes.

Alassan Diawara a lui imaginé un nouvel ensemble photographique, pour lequel il a parcouru Nîmes et ses environs pendant plusieurs mois, en faisant de nombreuses rencontres. Les images du jeune photographe belge interrogent la jeunesse, les liens entre différentes générations à l’échelle de familles ou de communautés, tentant de saisir une essence de l’imaginaire du Gard et de la Camargue. Ses photographies dialoguent avec un corpus d’œuvres de Zineb Sedira, qui abordent le sujet de la transmission familiale et culturelle. L’installation présentée à Carré d’Art - Musée d’art contemporain de Nîmes, pensée en commun par les deux artistes, propose de nouvelles perspectives sur les manières dont se construisent les histoires et les cultures au fil des générations. Certaines images de Alassan Diawara sont également présentées dans l’espace public, sur la façade de la Gare de Nîmes-Centre. L'exposition Partitions sédimentaires fait partie de la programmation des Rencontres d’Arles 2024, dans le cadre du Grand Arles Express.

Six temps forts seront dédiés aux arts vivants et performatifs. Trois maisons, espaces de rencontres et de convivialité, seront animées par des artistes et collectifs en résidence. La collaboration avec une douzaine d’acteurs culturels nîmois a permis de construire une programmation associée. La dimension participative, avec l’association d’habitants de Nîmes à sa création, est le point fort de l'initiative.

Avec la triennale la Contemporaine de Nîmes, l'art parle aux jeunes et avec les jeunes. Une façon pour la ville de réactiver une nécessaire vitalité avec des thèmes chers aux nouvelles générations.

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