le journal des créations du 21eVous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous
Mot de passe oublié ?Marlene Dumas inspirée par Le spleen de Paris
Exercée à exprimer en quelques touches et coulures les souffrances d’êtres opprimés, invisibilisés, à cerner en couleur les détails de terribles photos de presse, l’artiste née en Afrique du Sud a fait surgir de son pinceau fluide le rat du conte de Charles Baudelaire, Le Joujou du pauvre, a noirci de misère et d’isolement le visage rabougri que lui a inspiré Désespoir de la vieille. Celle dont les multiples portraits aux coulures d'encre et d'aquarelle figent l'effroi, le malheur, livre ici un visage de Baudelaire qui, tout en s’appuyant sur le célèbre cliché du photographe Nadar, fait œuvre de création. Répondant à l'invitation du musée d'Orsay qui lui a proposé de célébrer de son art le centenaire de la mort du poète, écrivain et critique d'art, Marlene Dumas a réalisé quatorze peintures. Très éloignées de l'esprit d'illustration, ses œuvres témoignent d’une sincère passion pour Baudelaire, qui semble lui-même avoir encouragé l’une des plus grandes artistes contemporaines à se réinventer.
En contrepoint, dans d'autres espaces du musée, Conversations propose un dialogue de trois œuvres clefs de Marlene Dumas avec des œuvres des collections d'Orsay.
Marlene Dumas, "Le spleen de Paris" et "Conversation ", jusqu’au 30 janvier 2022 au musée d’Orsay, Paris.
