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La mafia, 30 ans après l'assassinat de Falcone

Publié le 20/04/2022 par Jacques Moulins
La mafia, 30 ans après l'assassinat de Falcone
Il est 17h58 ce 23 mai 1992, lorsque, à la sortie de l’aéroport de Punta Raisi, la mafia sicilienne va brutalement confirmer son passage au terrorisme pour intimider l’État. Le juge Giovanni Falcone, patron du pôle anti-mafia qui a réussi le premier maxi-procès de Palerme où 360 mafieux ont été condamnés, meurt dans l’explosion de son véhicule blindé. L’attentat cause également la mort de son épouse, la juge Francesca Morvillo, et de trois gardes du corps, Vito Schifani, Rocco Di Cillo et Antonio Montinaro. L’assassinat est suivi, deux mois plus tard, par celui de Paolo Borsellino, le procureur de Palerme qui est l’autre cheville ouvrière de la lutte contre Cosa Nostra. Mais cette fois, l’opinion publique italienne et surtout sicilienne n’a pas la même réaction que neuf ans auparavant, lorsque le juge Rocco Chinicci, fondateur du pôle, fut lui aussi assassiné par un attentat à l’explosif. Giulio Andreotti, trop compromis avec les mafieux, ne sera pas élu président de la République. Il faut revoir le film de Paolo Sorrentino, Il Divo, consacré à la fin de ce patron de la Démocratie-chrétienne. La réaction est aussi populaire. Trente ans après, alors que Cosa nostra s’est fait plus discrète sans pour autant avoir été anéantie, elle ne se dément. Dans la principale rue de Palerme, avec l’appui du maire antimafia Leoluca Orlando Cascio, un centre public s’est ouvert pour lutter contre cette main noire. Lire l'article